Histoires Animées
curated by J.A. Álvarez Reyes, Laurence Dreyfus, Marta Gili, Neus Miró
January 27 > March 11, 2007
Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains
Tourcoing, France
exhibited works:
Space Junk beta 1.0
Place in Time
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.
L’évolution du milieu naturel, les transformations et les dégradations liées à l’activité et à l’action
humaines sont recueillies en toute simplicité par l’artiste portugais Miguel Soares. Ses animations
3D oscillent entre l’esthétique du jeu vidéo et celle des dessins animés de dernière génération,
où l’on distingue une certaine tendance vers de plus en plus de réalisme. Cette alternance entre
construction de la fiction et volonté de ressemblance favorise une efficacité communicative qui
multiplie les outils traditionnels dont dispose l’animation en tant que genre cinématographique,
ce qui accroît sa crédibilité.
Dans SpaceJunk, la désormais classique vision de la Terre depuis un satellite offre
une perspective différente lorsqu’elle se transforme en une espèce de Saturne entouré par
des anneaux d’ordures spatiales. Des produits de consommation comme des cannettes ou
des appareils photographiques, ainsi que des avions, des satellites désaffectés et des composants
informatiques, se combinent avec des navettes spatiales et des soucoupes volantes. L’espace
extérieur, celui qui accueille la plupart des fantaisies et rend possible l’existence d’autres mondes,
n’est plus pur. Il a été envahi et contaminé par les poubelles humaines.
Dans Place in Time, sa toute dernière animation, une vallée est parcourue, à travers le temps,
à l’aide d’un travelling en L. Cet effet cinématographique, allié à une approche parfois plus réaliste,
traduit une perception pessimiste du passage du temps, à la fois en ce qui concerne l’avenir et
l’action de l’homme. Pour résumer ce travail, on pourrait reprendre l’affirmation selon laquelle
tout évolue (en pire) et rien ne demeure.
Juan Antonio Álvarez Reyes